Le paludisme (synonyme de malaria) a été quasiment éradiqué en Thaïlande, mais le "quasiment" à son importance. En effet, du moment que l’insecte vecteur (l’Anophèle) est toujours dans l’environnement, il suffit qu’une personne infectée passe par là, que le moustique en question le pique et le cycle du parasite (le plasmodium) peut reprendre. En suite, ce moustique porteur pourra infecter les gens qu’il piquera.
Sur le plan épidémiologique, il reste des zones en Thaïlande où l’on trouve la malaria (malaria = paludisme) même si elles sont de plus en plus petite, comme dans l’ouest et sur certaines îles. Les autorités sanitaires Thaïlandaises ont tendance à minimiser cette réalité. En même temps, il est vrai que le paludisme n’est plus un fléau en Thaïlande. Les cas de touristes revenant du «pays du sourire» infesté sont très rares et ceux rapportés sont généralement le fait d’espèces de plasmodium qui ne sont pas les plus agressives pour l’homme.
Les médicaments «antipaludéens» sont pour la plupart à la fois curatifs et préventifs. C'est-à-dire que si tu n’es pas touché par le paludisme et que tu en prends, tu seras en partie protégé. Je dis en partie, parce que certaines souches de plasmodium ont développées des résistances aux antipaludéens les plus classiques (quinine et dérivés).
La Savarine dont tu fais mention est une association d’antipaludéens. La probabilité qu’un plasmodium résiste aux deux molécules qui la compose est bien plus faible que celle d’une résistance à une seule de celles-ci. Comme c’est un médicament évolué et relativement récent par rapports aux antipaludéens classiques, il est plus cher.
Pour ma part, comme la majorité des «farangs» en Thaïlande, je ne prends pas d’antipaludéen parce que je n’ai pas connaissance de personne ayant été infectée.
Quoi qu’il en soit, la piqure de moustique (anophèle ou pas) est désagréable et il y a beaucoup de moustique en Thaïlande. Le mieux est donc de prendre des mesures pour éviter d’être piqué, même s’il est totalement illusoire de viser à ne pas l’être du tout !
Il faut porter des vêtements couvrant le soir (les moustiques sont particulièrement actifs la nuit). Si possible, il faut utiliser des moustiquaires aux fenêtres et à défaut sur le lit. Il est efficace de se couvrir de répulsif notamment à base d’essence de citronnelle. On trouve ici dans les supermarchés un spray pas cher en flacon transparent et étiquette verte portant la mention «Mosquito Repelient» et «Pure Green» (il ne contient aucun produit toxique) et qui est vraiment efficace à condition de bien le répartir sur les zones de la peau à protéger et de renouveler l’application régulièrement. Enfin, si un moustique te mène la vie dure, un petit coup de bombe insecticide peut toujours résoudre ton problème et la toxicité du produit pour toi-même sera tout de même très limitée s’il est utilisé ponctuellement.
En bref, de mon point de vue, à moins d’aller dans une zone très précise connue comme étant à fort risque, il n’est pas indispensable de prendre un traitement médicamenteux préventif.