Thailande Tourisme

Wahou, super... la change ! Ou le bon choix !

A Bangkok, perché en haut d'un condo, je n'ai jamais vu mon thermomètre digital indiquer moins de 24 °C au petit matin, même en hiver...

Mais depuis que nous sommes dans une maison au ras de sol en zone bâtie dense, le 27 est de rigueur dès l'aube à l'extérieur !

Autrement dit, la température ne descend jamais assez bas à l'intérieur pour que l'on puisse totalement se passer de ventilation et le plus souvent de clim.

La journée, sous la toiture aux tuiles noirs (si si ils ont osé !) j'enregistre 47 °C... Et comme le plafond est juste constitué d'une épaisseur de carreaux de plâtre de moins de 1 cm d'épaisseur, ça rayonne à mort vers l'intérieur... Sans clim, dans les pièces du haut, il peut faire jusqu'à 38 voir 40, même quand il ne fait "que" 33 à l'ombre dehors...

Si la maison avait une toiture claire, bien ventilée et si le plafond était isolée convenablement, nous ne devrions pas monter à une température supérieure à celle de l'air extérieur. Nous gagnerions alors entre 5 et 7 °C.

Quand on sait que 1°C de température à gagner via un climatiseur peut correspondre à une augmentation de consommation électrique de 15 %, on se dit qu'il y a là une bonne opportunité à s'améliorer !

Les murs de la maison sont en béton et font 7,5 cm d'épaisseur... Si nous avions à la place un mur même d'une épaisseur identique mais en béton cellulaire, nous multiplierions la résistance thermique par 17 !!! Et si nous ajoutions 10 à 12 cm d'un matériau isolant bien choisi, nous multiplierions alors cette résistance par 60 !!!

Du coup, nous garderions très bien la fraicheur et le climatiseur ne tournerait que de temps à autre au lieu d'être sollicité presque en permanence.

Outre les économies que cela générerait, nous contribuerions utilement à limiter notre empreinte carbone et donc aussi à limiter l'accroissement de l'effet de serre responsable de changements climatiques. Nous participerions aussi à repousser le recours aux énergies fossiles les plus polluantes à extraire (pétrole à grande profondeur sous les mers ou gaz de schistes) et finalement l’épuisement des énergies fossiles...

Supermotard écrit:


Le bon choix Supermotard, le bon choix. J'ai testé plusieurs provinces (Prachinburi, Rayong, Chiang Mai) avant de jeter mon dévolu sur Loei.
Ici je suis trois mois avec la climatisation ou les ventilateurs, six mois où les ventilateurs seuls suffisent et trois mois sans aucune climatisation ou ventilateur. Mais cela va sans doute changer puisque j'ai choisi un terrain très bien aéré et où la brise souffle régulièrement (je parie du coup que tu vas me parler de l'énergie éolienne... ). De plus j'ai prévu de grandes terrasses couvertes à l'extérieur avec prises électriques et connection internet. Je vais donc pouvoir profiter de la ventilation naturelle, faire des économies sur la consommation des ventilateurs et avoir un superbe panorama pour bosser.

J'en profite pour aborder le sujet des terrasses. Je remarque que tous mes clients ont un peu la folie des grandeurs sur les surfaces des pièces de la maison (mais cela peut se comprendre vu le prix de la construction) et que par contre ils restent cloisonnés à des petites terrasses couvertes laissant à peine la place à une table de jardin et quatre chaises en plastiques. Ces espaces sont de plus inexploitables dès que la pluie chasse un peu. J'explique à mes clients (malheureusement la plupart du temps en vain) que la vie sous les tropiques se passent aussi à l'extérieur et que c'est aussi un espace à privilégier. Une terrasse plus spacieuse est sans doute plus opportune que des chambres de 20 mètres carrés ou plus avec des plafonds qui culminent à quatre mètres de haut (bonjour les dégâts quand il faut climatiser cela).

Pour ma maison j'ai opté pour une grande terrasse couverte scindée en deux. La largeur est de sept mètres. La première terrasse fait trois mètres de profondeur et est accessible directement par la grande baie vitrée du salon. En bordure de cette terrasse un petit bassin d'eau d'environ un mètre cinquante de large qui marque la séparation avec la seconde terrasse couverte. On accède à la seconde terrasse en traversant un petit pont de bois. La seconde terrasse fera toujours sept mètres de large pour environ six mètres de profondeur.
Le petit bassin abritera des carpes koï. Une petite fontaine cachera le système de filtration. Le bruit de l'eau qui s'écoule peut être très apaisant. Dans l'eau un système d'éclairage indirect (la beauté d'un éclairage est aussi très bénéfique pour le bien être). Cet éclairage aura l'avantage le soir d'attirer les insectes dans l'eau plutôt que dans la maison. Cela fera en plus un excellent complément de nourriture aux poissons.

Pour la lumière en général je suis passé aux basses tensions avec la possibilité de varier l'intensité de la lumière pour adapter l'éclairage aux ambiances désirées. Je refuse pour ma part ces abominables tubes néons. Quelle lumière et design horrible

Bravo pour ton choix de la région ! Mais apparemment, il est encore meilleur que ce que tu ne pense… En effet, ton idée de grandes terrasses est extrêmement séduisante, mais celles-ci seraient à peu près inutilisables dans de nombreuses régions de Thaïlande. Je ne dispose pas de chiffres concernant le nombre de moustiques au m3 d’air suivant les régions, mais je puis te dire que manger dehors là où je me trouve revient à accepter d’être la proie de ces insectes, qui n’occasionnent pas que des démangeaisons désagréables mais qui inoculent parfois en plus divers maladies dont certaines sont graves voir très graves et bien difficiles à traiter. Je passe sur les autres bestioles qu’il faut accepter de côtoyer sur les terrasses extérieures… du plus petit moucheron au serpent en passant par les crapauds voir même dans certains coins les singes, même si ces derniers ne sont pas les plus indésirables.

Pour ce qui concerne la brise et la fraicheur, établir sa maison comme tu l’as fait en rase compagne est effectivement idéal. On peut optimiser les effets bénéfiques de la ventilation naturelle en construisant la maison comme cela se faisait traditionnellement, sur pilotis. Mais il faut reconnaitre que Loei est un peut une exception en ce sens que la température annuelle moyenne permet, comme je l’ai indiqué précédemment, de profiter de l’inertie thermique. Si c’est vrai pour les structures de la maison en béton par exemple, ça l’est aussi pour le terrain… Ainsi, une maison de plan pieds peut-elle profiter de la température du sol plus basse que la température maximale de confort… Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des autres régions de Thaïlande où les pilotis sont hautement recommandables. A Loei, on peut même aller jusqu’à recommander un dispositif géothermique de surface pour récupérer la fraicheur relative du sous sol, en installant un «puits Provençal»…

Autre avantage des pilotis pour les amateurs de vie au grand air, on peut aménager sous la cellule habitable un espace terrasse pour le coup bien sur abrité de la pluie et du soleil, et on peut même utilement y ajouter fontaines et bassins qui vont générer de la fraicheur par évaporation de l’eau. Cette terrasse sous cellule peut très facilement être ceinte de moustiquaires disposées entre les piliers. Ainsi, pas de moustique ni d’animaux indésirables ! Ce sera mon choix pour ma propre maison en Thaïlande si j’ai la chance de pouvoir matérialiser la maison idéale telle que décrite dans mon livre sur la construction en milieu tropical humide…

Pas d'avancées spectaculaires car c'est le long travail du coffrage et du coulage des poutres et de la ceinture


Difficile de manoeuvrer sur le chantier avec tous ces renforts de bois et de bambous


Vue de la poutre centrale, les coffrages latéraux ont déjà été retiré, les étais vont la supporter le temps du séchage


On prépare également les fers qui vont servir d'accroche pour l'escalier en béton


Vue côté futur salon


Vue future cuisine américaine


Il faudra véritablement attendre la semaine prochaine et la pose de la dalle du second étage pour voir des évolutions marquantes


La ceinture est coulée, il est maintenant temps de s'occuper de l'escalier.
Les fers pour les marches sont formés


Les marches auront une hauteur de 20 cm et une profondeur de 30 cm


Vue générale du ferraillage reposant sur des planches de contre plaqué de 10mm


Le dessous et les renforts du coffrage de l'escalier


Les planches pour les marches : 20 cm de haut pour 1 mètre de large


Les coffrages seront finis avant le repas. L'après midi sera consacrée au coulage du béton. On laissera ensuite les renforts le temps d'un bon séchage mais l'escalier sera déjà fonctionnel demain... J'ai hâte de découvrir la vue qu'offrira le second étage.

Wahou, impressionnant la qualité de construction par rapport à ce que l'on voit ici habituellement et aussi la méthode de confection de l'escalier !

J'adore ce post !

Désolé, je suis très pris pour l'instant et n'ai pas trop le temps d'intervenir sur le forum. Je viens de mettre en place mon agence matrimoniale et la réalisation du site m'a pris pas mal de temps.
Bon, la suite des travaux, une longue série pour combler le retard :

Comme l'escalier a été coulé je vais enfin pouvoir grimper un peu et commencer à me faire une idée des vues que m'offriront l'étage/


L'escalier vu du haut


Un nouvel angle de vue du chantier. Demain on place le plancher sur tout cela


Je découvre les paysages qu'offrira le second étage, c'est à peu près comme je l'imaginais


Cette partie là sera magnifique quand le propriétaire aura trouvé un acquéreur qui achètera et coupera les arbres de la plantation; derrière il y a une succession de collines de toute beauté


Ca c'est la vue côté cuisine


Léger zoom sur cette hauteur que je trouve assez jolie


Encore une autre vue, c'est l'avantage de construire sur un terrain légèrement surélevé qui offre une vue à 360 degrés. Il y a encore un autre panorama très joli où se couche le soleil mais vu l'heure j'aurais été en plein contre jour avec un super soleil rasant. Une autre fois


Aujourd'hui on pose la première partie de la dalle pour l'étage. La camion arrive avec sa grue et son chargement. Sans ce bras mécanique ce serait une pure folie que de monter ces plaques de béton à la force des bras


Lourd chargement que l'on manipule avec précaution, cela vous écraserait un doigt, une main ou un pied en un rien ces masses de béton


On place approximativement les plaques sur les poutres, la mise en place définitive se fera plus tard


Comme nous avons opté pour des plaques de dimensions standards il faut donner un petit coup de meule pour mettre à dimension


Il faut maintenant tout aligner, emboiter et niveler. Quand tout cela sera fait on pourra couler une chappe de béton là dessus, d'une épaisseur, d'environ 5 centimètres


Les pièces du bas on dorénavant un début de plafond. Hauteur de 2 mètres 40


On a pris du retard sur le chantier. Il y a une grosse dépression qui passe sur le Vietnam et notre proximité avec ce pays fait que nous sommes touchés par la périphérie de ce phénomène. Il y a donc des pluies régulières, de faibles intensités mais inadaptées pour les travaux de maçonnerie.
Nous avons néanmoins profité d'une accalmie pour couler la dalle du second étage.
Comme nous avons besoin de cinq mètres cubes de béton nous avons carrément fait venir une toupie.


Le béton est monté au seau. Le camion rempli le bac de réception au fur et à mesure.


Comme ce sont les vacances scolaires j'en ai profité pour recruter trois jeunes universitaires


Donc de la toupie au bac de réception, du bac aux seaux, des seaux à la brouette...


... et de la brouette à la dalle où l'oncle tire le béton et le met à niveau


J'ai acheté des bottes pour l'oncle, rien à faire...


La dalle est coulée. 7 centimètres d'épaisseur. Il aura fallu trois heures depuis l'arrivée de la toupie. A noter que la toupie est donc restée tout ce temps sur le chantier pour déverser le béton au fur et à mesure de nos besoins.

Wahou, impressionnant. C’est du travail vraiment propre. Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi bien construit en Thaïlande ! On comprend bien que l’ensemble va être solide. Bravo.

Ceci dit, cela représente beaucoup d’inertie thermique. C’est un plus dans une région où la température moyenne est inférieure à la température maximale de confort, mais là où il y a des pics de température important et où la température moyenne est élevée, c’est un inconvénient.

Pour éviter ce problème on peut imaginer une maison sans étage dont le plafond ne comporte pas de dalle mais une isolation renforcée. C’est plus léger, l’inertie thermique est faible et l’isolation performante. Autant de facteur de confort, d’économie d’énergie et de respect de l’environnement.

Ajoutez une toiture réfléchissante et séparée et vous avez une esquisse de la maison idéale pour la plaine centrale et le sud…

En exclusivité pour Thaïlande Tourisme, je vous livre la première illustration que nous avons fait réaliser pour le bouquin en cours d’élaboration. Elle montre quelques uns des grands principes recommandés. Merci de ne pas la reproduire, notre association détient les droits.

Merci pour cette exclu Supermotard.

Il y a néanmoins une chose qui me chagrine dans les maisons à pilotis (outre le fait de mon attachement à des fondations par chaînages filants dans le sol) c'est le concept de l'accessibilité. Perso pour des personnes un peu plus âgées je préconise des maisons de plain-pieds, certes légèrement relevées par rapport au niveau du sol mais avec un principe de plan incliné pour accéder à la porte d'entrée. Bref je bannis tout escalier ou le moindre décrochage esthétique au sol afin de privilégier un déplacement aisé des personnes âgées.

Peut on dès lors imaginer des pilotis moins élevés afin de permettre l'installation d'un plan incliné qui permettrait à tous, y compris aux gens appareillés ou en chaise roulante, de profiter des charmes d'une maison respectueuse de l'environnement ?

Tu as parfaitement raison de relever le problème de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Cela ne concerne pas que les gens âgés. On peut être victime d’une maladie ou d’un accident invalidant à tout âge, ou avoir un enfant handicapé moteur de naissance. J’évoque cette problématique dans mon bouquin.

Ceci dit, il y plusieurs remarques à faire.

La première concerne les fondations. Le fait de construire sur pilotis ne change strictement rien, tu peux parfaitement réaliser des fondations telles que celles que tu as faites pour ta maison et en suite fixer les pilotis dessus. D’ailleurs, c’est ce que tu as fait ! En effet, tu as raccordé à tes fondations des piliers. La seule différence est que tu as élevé des murs entre ces piliers alors que pour une maison sur pilotis on laisse le RDC sans murs.

En suite, tu parle de l’accès plus difficile lorsqu’il y a des escaliers. Pourtant, tu réalise un étage accessible apparemment uniquement via des escaliers. Et si tu le fait malgré l’idée qu’une personne à mobilité réduite peut un jour habiter ta maison, c’est parce que tu pense probablement qu’il y a toujours moyen d’aménager le RDC. C’est la même chose pour une maison sur pilotis même si c’est un peu plus lourd à faire et si cela fait perdre en partie l’avantage du concept.

Réduire la hauteur des pilotis n’est pas une bonne idée. En effet, l’intérêt de construire sur pilotis est d’une part d’éviter les inondations dans certaines zones et surtout d’obtenir une bonne ventilation naturelle non seulement de la maison en tant que construction mais aussi et surtout de ce que j’appel la «cellule habitable». Il faut savoir que plus on s’élève et plus cette ventilation est efficace. Construite avec les piliers de 75 cm par exemple, n’apporte pratiquement rien en matière de ventilation naturelle de la cellule habitable par rapport à une construction totalement de plain pieds.

Lorsque l’on construit avec des pilotis de 2 m à 2,5 m, il reste une solution qui consiste à réaliser une rampe d’accès latérale. Ce peut être une butte de terre avec un revêtement carrossable, ou mieux, une rampe en béton elle-même sur pilotis. Dans les zones avec un relief, cela peut être juste la mise à profit du relief naturel du sol là où nous construisons. Enfin, si tout cela n’est pas possible, on peut aussi réaliser un système très simple de type monte charge à contre poids.

Une fois encore, si ce que j’indique ici est valable dans la plupart des régions de Thaïlande, ça ne l’est sans doute pas dans ta région. En effet, le bénéfice y est sans doute plus grand de construire de plain pied pour bénéficier de l’inertie thermique d’un sol dont la température est proche de la température moyenne annuelle, température qui se situe certainement chez toi en dessous de la température maximale de confort. Par contre, à Phuket, Pattaya ou Bangkok par exemple, le bénéfice à tirer d’une maison sur pilotis bien conçue ne fait aucun doute.

Pas beaucoup le temps d'intervenir pour le moment, beaucoup de boulot avec la création de nouveaux sites. Bon voici les images de ces dernières semaines :

Quelques images prises ce matin malgré la brume. Beaucoup d'eau qui s'évapore sous l'effet du soleil






Les doubles murs de l'étage se montent tranquillement.


Un morceau de tuyau PVC coupé en deux dans le sens de la longueur facilite grandement le coulage des poteau


Une autre vue du chantier. Je suis intrigué par le morceau de bambou qui dépasse le long du mur environ au milieu de l'image


Et bien il s'agit d'un simple système de levier réalisé avec un bambou, des fers de 6 et quelques parpaings


Une idée astucieuse pour monter les seaux de ciment à l'étage sans avoir à faire de longues et fatigantes navettes par les escaliers. Un bon petit système D à retenir


L'étage se monte tout doucement, c'est un peu long avec le double mur et les renforts en béton à couler au fur et à mesure


Petite vue générale de l'étage


Souriez vous êtes filmés...


Pas d'école aujourd'hui, la jeune fille reste avec ses parents sur le chantier


Comme tous les jours le chantier est nettoyé et rangé en fin de journée


Comme toujours l'oncle sera le dernier à quitter le chantier. Il se fixe des objectifs pour la journée et va au bout