Eric, ce que tu dis est évidemment vrai pour certains, mais pas pour tous et pas tout le temps... Premièrement, la libido n'est pas la même chez tout le monde. Deuxièmement elle varie énormément en fonction de l'âge et de l’état de santé en étant parfois à zéro (au moins dans la petite enfance, le grand âge, pendant certaines maladies physiques ou psychiques qui peuvent être chroniques). Enfin, il y a des gens qui ont dépassé la frustration et la recherche qu'elle induit pour tomber dans le dégout puis la fidélité.
Sache aussi que s’il est assez difficile en France de trouver une partenaire pour du sexe, c’est beaucoup plus facile de trouve un partenaire… Quand on est gay ou bi ou simplement curieux ou pas coincé et que l’on n’est pas physiquement vraiment repoussant ou très exigent, on peut trouver en moins d’une heure à peu près partout en France un plan cul. Pire, il y a de nombreux lieux ou l’on peut faire cela à la chaine des jours durant… et il y en a qui le fond ! Et oui, certaines personnes à certains moments de leur vie peuvent tomber dans une véritable frénésie de sexe, déconnectée de la simple pulsion biologique, devenant une addiction. Après cette phase, la plupart arrivent au dégout, genre de gueule de bois et découvrent l’apaisement et le bien être dans la relation exclusive.
Ceci dit, je suis bien d’accord avec toi, les interdits notamment religieux génèrent énormément de frustration. Le décalage entre les pulsions biologiques et les possibilités d’assouvir ces besoins devient terrible et a des conséquences abominables, comme par exemple enfermer les femmes chez elles ou les couvrir de tissu dans la rue, pour que les hommes ne soient pas excités à leur vue, ce qui entretien leur frustration et met en place un cercle qui lui est vraiment vicieux !
En un temps, la préservation de la femme pouvait aussi se justifier par le fait que si elle avait acceptée des relations sexuelles et si la société n’avait pas rendu cela plus ou moins interdit, des naissances auraient eu lieu sans que le géniteur ne soit près à s’investir dans l’enfant. Mais aujourd’hui il y a la contraception et l’interdit pour ce motif devrait tomber.
Garde juste à l’esprit que ce que tu écris là est vrai en gros pour un homme actif sexuellement et qui reste dans un certain degré de manque, sans avoir connu la frénésie puis le dégout.
Cette discussion me rappel la phrase de mon ancien associé : «quelle est la différence entre un gars qui veux prendre du viagra et un autre qui prend du prozac ? Celui qui veut prendre du viagra aimerait bien mais ne peut pas, celui qui prend du prozac ne peut pas mais il s’en fou !»…
Enfin… s’il suffisait de prendre un antidépresseur pour ne plus ressentir le besoin de l’autre… Et oui, comment être aimé, câliné, caressé si l’on est incapable de satisfaire sexuellement le ou la partenaire ? Pourquoi faut-il passer par le sexe pour avoir un compagnon ou une compagne ? Comment trouver l’âme sœur avec laquelle vivre en couple sans avoir forcément des relations sexuelles ? Cette problématique est beaucoup moins souvent abordée que la problématique inverse (avoir du sexe sans affectif), pourtant elle concerne des millions de gens… peut être même quasiment tout le monde un jour ou l’autre.