Je vais essayer de faire une réponse, mais ce n’est pas évident parce que ton texte soulève pas mal de questions.
Oui, on progresse bien plus vite en anglais quand on est dans le grand bain que lorsque l’on est sur les bancs de l’école. Garde juste à l’esprit que si l’anglais à la sauce thaï est largement pratiqué dans les zones très touristiques et dans certains quartiers de Bangkok, ce n’est pas le cas partout, loin s’en faut. Par exemple, dans le quartier où je vie au nord de Bangkok, il n’y a qu’une seule personne qui est capable d’en dire vaguement quelques mots. Même les chauffeurs de taxi de la capitale ne sont pas tous capable de comprendre ce que tu veux si tu ne parle pas thaï. Un truc est d’avoir imprimé à l’avance l’adresse en thaï ou le plan en thaï du lieu où tu souhaite te rendre, sauf si c’est très touristique et que tu prononce à peu près bien !
Pour travailler en Thaïlande, non seulement il faut un permis de travail mais aussi le visa qui va avec. Quand on veut travailler en indépendant, on est obligé de créer officiellement une entreprise. Mais pour cela, il faut plusieurs actionnaires, la majorité des parts doit appartenir à un ou des thaïs et tu dois avoir un nombre minimum d’associés thaïs (je crois que c’est 5). En fait, beaucoup de farangs (tu seras dénommé ainsi en Thaïlande parce que ça désigne tous les occidentaux) implantés en Thaïlande ont un ou une petit ami(e) thaï et tous les montages se font en grande partie au nom du compagnon ou de la compagne. Il y a aussi des gens qui bossent sans rien dire. Mais c’est tout de même un risqué, parce que si tu te fais prendre, tu peux être expulsé et être interdit de territoire… Autrement dit, dans ce cas, tu perds tout… Si c’est seulement un peu d’argent ça peut aller. Si c’est tout ce que tu as construit et les liens affectifs que a tissés, c’est très dur. Le but des lois restrictives à ce niveau est le plein emploi pour les thaïs.
Pour les visas il est bon de savoir que tu n’as pas le droit de séjourner plus 6 mois sur 12 (roulant) en Thaïlande avec un visa touristique. Les autres visas possibles sont les visas retraités, mais il faut avoir au minimum 50 ans, les visas de travail donc et les visas étudiants. Pas mal de personnes s’inscrivent à des cours donnant accès à ces visas plus pour le visa lui-même que pour les cours qui vont avec ! Ceci dit, les cours de thaï entrent dans cette catégorie. Si après plusieurs séjours touristiques tu souhaite t’implanter en Thaïlande, cela aurait un sens d’apprendre le thaï et si tu choisie une école agréé, tu pourras obtenir ce visa de un an renouvelable (avec contrôle tous les trois mois auprès de l’autorité locale agréé).
Quand tu parle d’aller en Thaïlande sans billet de retour, c’est risqué. En effet, à l’arrivé à l’immigration, l’officier qui est en charge de te délivrer le document pour les séjours de 28 jours maxi, va te demander ton billet allée retour. Si tu n’as pas de retour, il peut te refuser l’accès au territoire thaï !
Si tu souhaite rester plus que 28 jours, tu dois faire une demande de visa auprès du consulat ou de l’ambassade de Thaïlande en France dont tu relève. Fais bien attention, aucun formulaire que tu trouve sur internet n’est valable et ceux qui sont valables par exemple pour l’ambassade à Paris ne le sont pas au consulat de Lyon ! Tu dois donc tout d’abord envoyer un mél circonstancié à l’ambassade ou au consulat dont tu dépends et leur expliquer le but de ton séjour, sa durée, etc. Ce sera le moment d’indiquer les sorties et entrés du territoire que tu souhaite faire pour visiter des pays limitrophes. En retour, ils vont te faire passer un dossier par mél avec les éléments nécessaires, formulaire à remplir, notice précisant les pièces à fournir et la marche à suivre. Pour un visa délivré en France, il faut les billets de transport d’entré et de sortie du territoire, quelque soit la frontière par laquelle tu sors.
Dans tous les cas, les seules informations pertinentes sont obtenues par cette voie et encore seulement si elles sont récentes. En effet, d’une part les règles changent sans préavis, d’autre part chaque structure (souveraine en la matière) à sa lecture des textes ! C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons rien te dire d’affirmatif ici et aussi pour laquelle il faut se méfier de ce que l’on peut lire sur les sites internet et même de ce que disent les gens qui ont l’habitude de voyager en Thaïlande ! Certains te diront qu’ils font ceci ou cela, ou qu’ils connaissent des gens qui… Ils sont de bonne fois, mais le mieux est de suivre ce qui est dit par la structure compétente peut de temps avant ton dépôt de dossier…
Pour les soins médicaux, il y a des très bons hôpitaux avec de bons spécialistes formés en occident (souvent aux USA) et tout le matériel nécessaire, surtout à Bangkok, bien sûr. Mais ce sont des hôpitaux privés et tu devras payer tes soins. Les hôpitaux publiques sont mal lotis et évités par les thaïs qui peuvent se permettre d’aller dans le privé. Les soins sont moins cher qu’en France (- 30 à 50 %), mais c’est cher quand même quand rien n’est remboursé ! Il y a des assurances mais elles sont chères et je ne pense pas que beaucoup de gens les prennent avant de s’être vraiment décidé à s’installer dans le pays. Pour des séjours touristiques, une assistance rapatriement peut sans doute faire l’affaire. A toi de te renseigner et de juger.
En tant que travailleur indépendant en France, tu as des caisses comme la RAM pour remplacer la CPAM, mais aucune n’intervient au niveau des soins pratiqués en Thaïlande.
Voilà !
J’espère t’avoir été utile
!
Et bravo pour ton coté motard
!